
Le Palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris
par Mara Vilcu
Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi, alors que les négociations diplomatiques se poursuivent pour mettre fin au conflit en Ukraine et que les investisseurs attendent avec impatience le symposium de la Réserve fédérale (Fed) à Jackson Hole.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,08% à 7.973,03 points. À Francfort, le Dax a abandonné 0,60% et à Londres, le FTSE 100 a monté de 1,08%.
L'indice EuroStoxx 50 a baissé 0,21%, le FTSEurofirst 300 a gagné 0,25% et le Stoxx 600 a avancé de 0,25%.
En ce milieu de semaine, tous les regards se sont tournés, encore une fois, vers le front géopolitique.
La Russie a poursuivi dans la nuit de mardi à mercredi ses bombardements sur l'Ukraine, notamment sur les régions d'Odessa et Soumy, alors qu'Américains et Européens s'emploient à préserver l'élan diplomatique des multiples rencontres au sommet organisées depuis vendredi en vue de parvenir à un éventuel accord de paix.
Le président américain Donald Trump, qui a reçu successivement Vladimir Poutine vendredi puis Volodimir Zelensky et des dirigeants européens lundi, a exclu mardi de déployer des troupes américaines au sol en Ukraine. Cependant, il a ajouté que les Etats-Unis pourraient fournir un appui aérien aux Européens dans le cadre des garanties de sécurité censées être apportées à l'Ukraine en cas d'accord de paix avec la Russie.
Outre le front géopolitique, l'attention se tourne vers la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole, qui se tiendra du 21 au 23 août.
Le président de la Fed Jerome Powell devrait s'exprimer vendredi et ses propos seront scrutés afin d'obtenir des indications sur la politique monétaire, alors même que les investisseurs anticipent une baisse de 25 points de base des taux d'intérêt en septembre, selon les données compilées par LSEG.
Les données économiques récentes suggèrent que l'économie n'a pas encore ressenti pleinement l'impact des droits de douane et les stratèges s'attendent à ce que l'incertitude persistante tempère l'optimisme des marchés, laissant l'indice de référence S&P 500 susceptible de terminer l'année juste en-dessous de ses niveaux actuels, proches de records.
VALEURS
Le compartiment européen de la technologie a abandonné 0,51% dans le sillage du repli des grandes valeurs du secteur la veille à Wall Street, sur fond de craintes entourant l'intervention du gouvernement dans l'industrie.
Le spécialiste suisse des installations sanitaires Geberit a reculé de 3,04% après l'annonce de résultats trimestriels sous les attentes dans un contexte difficile pour l'industrie de la construction en Europe.
Dans la foulée, d'autres équipementiers du secteur ont reculé, comme Saint-Gobain (-3,13%), Schneider Electric (-3,45%) ou encore Legrand (-2,32%) à Paris.
A WALL STREET
Renforçant les inquiétudes quant à l'ingérence du gouvernement dans les entreprises, des sources ont indiqué que l'administration Trump envisageait de prendre des participations dans des entreprises de puces électroniques en échange de subventions au titre de la loi CHIPS, quelques semaines seulement après avoir signé des accords de partage des revenus sans précédent avec Nvidia et AMD.
Les résultats financiers trimestriels de Nvidia sont attendus le 27 août. "Les résultats trimestriels de Nvidia, qui seront publiés la semaine prochaine, semblent désormais encore plus cruciaux qu'ils ne l'étaient déjà", observe Danni Hewson, responsable de l'analyse financière chez AJ Bell.
À l'heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une baisse de 0,16% pour le Dow Jones, de 0,71% pour le Standard & Poor's 500 et de 1,34% pour le Nasdaq Composite.
LES INDICATEURS DU JOUR
L'inflation dans la zone euro s'est maintenue en juillet au niveau de l'objectif de 2% de la Banque centrale européenne (BCE), selon les données définitives d'Eurostat publiées mercredi.
Les prix à la consommation en Grande-Bretagne ont progressé de 3,8% sur un an en juillet, selon les données publiées mercredi par l'Office national de la statistique (ONS).
CHANGES
Le dollar chute mercredi après que le président américain Donald Trump a demandé la démission de la gouverneure de la Fed Lisa Cook, tandis que les investisseurs attendent le discours du président de la Fed Jerome Powell vendredi pour obtenir des indices sur la politique des taux d'intérêt.
Le dollar perd 0,11% face à un panier de devises de référence.
L'euro gagne 0,13% à 1,1661 dollar.
TAUX
Les rendements américains sont en petite baisse en amont du symposium de Jackson Hole.
Le rendement des Treasuries à dix ans abandonne 1,3 point de base à 4,2887%. Le deux ans recule de 2,7 points de base à 3,7269%.
Le rendement du Bund allemand à dix ans recule de 3,8 points de base à 2,7158%. Le deux ans abandonne 2,7 points de base à 1,9328%.
PÉTROLE
Les prix du pétrole grimpent, à la suite d'une baisse hebdomadaire plus importante que prévu des stocks de brut américains, et alors que les investisseurs attendent la suite des négociations visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, les sanctions sur le pétrole russe restant en vigueur pour l'instant.
Le Brent avance de 1,38% à 66,70 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,3% à 63,16 dollars.
A SUIVRE LE 21 AOUT :
(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
(Rédigé par Mara Vîlcu, édité par Kate Entringer)
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